Danger de mort à Pékin – Lettre ouverte à M. Pierre Mirochnikoff, président de section de l’Union des Français de l’étranger en Chine

2025-04-19
7 min de lecture
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DE : Vincent B. Le Corre
OBJET : Lettre ouverte – Demande formelle de transmission au poste diplomatique (danger grave signalé)
DATE D’ENVOI : 19 avril 2025, 23h06 +0800 (heure standard de Chine)
À : Pierre Mirochnikoff (adresse e-mail personnelle)
CC : Sénateur Ronan Le Gleut (r.le-gleut@senat.fr), Le Conseil des affaires d’État de la République populaire de Chine (premier@mail.gov.cn), Yves Strickler (Professeur agrégé des facultés de droit), La journaliste chinoise 何蒨 (Hé Qiàn), soupçonnée par des sources du renseignement français d’avoir mené des activités d’espionnage ou d’influence au profit de la Chine (adresse e-mail : @163.com), Le Conseil des affaires d’État de la République populaire de Chine (english@mail.gov.cn), Ambassade de France en Chine – Administration des Français, Bertrand Lortholary (Ambassadeur de France en Chine), Roy Guillaume (Consul Général de l’Ambassade de France en Chine), Luc Payraud, Nicolas Quénel, Presse Judiciaire (bureau@pressejudiciaire.fr), Vincent B. Le Corre, DGSI (Ingérence étrangère), DGSI (Sécurité économique), Frank Pajot, Françoise Onillon, Ludovic Bodin, Attachés de défense de l’Ambassade de France en Chine (defense.pekin-amba@diplomatie.gouv.fr), Fabrice Epelboin, Mon Père, Vincent B. Le Corre, Emmanuel Macron, Albert Missé, Sénateur Ronan Le Gleut (@helmholtz-munich.de), Sénateur Ronan Le Gleut (@yahoo.com), [Noé Comellas](https://www.ecthrwatch.org/tags/noe-comellas/

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**Vincent B. LE CORRE**
PÉKIN (BEIJING), CHINE

Lettre ouverte à M. Pierre Mirochnikoff
Président de la section UFE Pékin – Membre du conseil consulaire (sous réserve de confirmation)
Pékin, le 19 avril 2025

Monsieur Mirochnikoff,

Je fais suite à notre échange sur WeChat en date du 19 avril 2025, dans lequel vous m’avez écrit :

« Bonjour @Vincent B. Le Corre, je vous remercie de votre confiance et je pense que vous devez prendre attache avec le poste diplomatique car cela dépasse le champ des compétences et des missions pour lesquelles l’UFE m’a mandaté. »

Je prends acte de votre réponse, mais je me permets d’y répondre publiquement et formellement, compte tenu de la gravité de la situation que je vous ai signalée, et des responsabilités statutaires et institutionnelles que vous assumez à double titre — en tant que président de la section locale de l’Union des Français de l’Étranger (UFE) reconnue d’utilité publique, et potentiellement comme membre du conseil consulaire de Pékin.

1. Une situation de danger grave, étayée et documentée

La situation qui me concerne — et par extension celle de mon épouse chinoise ainsi que de mes beaux-parents — est d’une extrême gravité. Je vis en Chine depuis 2012, et depuis plusieurs années, j’ai été directement pris pour cible par les services de renseignement américains, notamment en lien avec une affaire impliquant une multinationale américaine d’envergure. Je m’abstiens ici de citer des noms d’agents ou d’officines précises, par prudence et par souci de clarté juridique.

Certaines actions — ou inactions calculées — de ces services à mon encontre et à celle de mon épouse ont été d’une cruauté et d’une violence psychologique inqualifiables, et je pèse mes mots. Depuis l’été 2023, je vis avec la conscience que je peux être arrêté à tout moment par les services du Ministère chinois de la Sécurité d’État. L’issue la plus sombre pourrait aller, dans le pire des cas, jusqu’à la peine capitale en application du Code pénal de la République populaire de Chine, notamment ses articles 110 et 111 (infractions à la sûreté nationale, transmission d’informations sensibles à des entités étrangères).

Dans ce contexte, le stress extrême, l’hyper-vigilance permanente, les menaces implicites et explicites — ainsi que le poids d’éventuelles représailles contre ma famille — relèvent déjà, en eux-mêmes, d’une atteinte grave à mon intégrité psychologique, au sens large du terme. Et vous n’êtes pas sans savoir que le Code pénal français — en son article 223-6 — prévoit que la non-assistance à personne en danger est un délit, même pour des personnes privées. À plus forte raison, lorsqu’il s’agit d’un responsable associatif reconnu d’utilité publique, voire d’un élu représentant les Français à l’étranger.

2. Vos responsabilités statutaires et institutionnelles

En votre qualité de président d’une section de l’UFE, vous êtes statutairement tenu d’assurer une mission d’entraide, de représentation et de soutien aux Français établis dans votre circonscription. L’UFE a pour objet, rappelons-le, de défendre les intérêts moraux et matériels des Français de l’étranger. Votre fonction ne saurait être limitée à l’organisation d’événements sociaux. Lorsqu’un ressortissant français en détresse grave se tourne vers vous, votre obligation minimale est de recevoir, écouter, documenter et transmettre — y compris vers le poste diplomatique.

Et si vous siégez bien au conseil consulaire, comme cela semble être le cas, alors vos obligations sont encore plus explicites. Le conseiller consulaire, élu ou nommé, représente officiellement les Français auprès de l’ambassade. Il est tenu à un devoir de diligence et de transmission lorsqu’il est alerté sur des faits susceptibles de relever :
- d’un danger pour la vie ou la sécurité d’un ressortissant,
- d’une persécution, manipulation ou pression exercée par une puissance étrangère,
- ou de menaces réelles sur l’intégrité physique ou psychologique.

Refuser d’agir, ou se retrancher derrière une lecture minimaliste de vos statuts, pourrait être interprété — selon les circonstances — comme une abstention fautive, voire une tentative d’évitement de responsabilité. Or, dans mon cas, les faits sont graves, continus et étayés par des documents déjà partiellement transmis à plusieurs institutions officielles, dont le U.S. Department of Defense Office of the Inspector General.

3. Un contexte spirituel et humain

Je suis chrétien. En ce week-end de Pâques, cela fait maintenant plus d’un an que je sais que les services de renseignement américains m’ont, dans leur logique, déjà condamné à mort. Je sais aussi que, spirituellement, la meilleure chose que je puisse faire est d’offrir ma vie en réparation des péchés des autres, à l’image du Christ. Mais si je suis prêt à porter cette croix-là, je ne peux me résoudre à exposer ma femme — une femme juste et loyale envers son pays — à des risques qui dépassent toute mesure, simplement parce qu’elle est ma compagne.

Je sais depuis plusieurs mois que la seule manière d’assurer l’intégrité physique de ma belle-famille (et possiblement leur avenir) serait d’adresser, si nécessaire, une demande de grâce présidentielle au Président Xi Jinping. Car si mon épouse et moi restons tous deux en vie, nous représentons ensemble une menace durable pour certains réseaux clandestins — en particulier ceux qui opèrent dans l’ombre, entre intérêts commerciaux et manipulations géopolitiques. Me discréditer moi seul est une chose. Discréditer une femme chinoise, issue d’une famille très respectable, est une autre affaire.

4. Ce que je vous demande concrètement

Je ne vous demande pas d’agir en dehors de la loi. Je vous demande simplement :
- de reconnaître officiellement que ma situation mérite d’être relayée ;
- de transmettre formellement au poste diplomatique français la nature de mes alertes ;
- et, si un jour je venais à disparaître ou être mis au secret, de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour que les autorités françaises s’assurent que l’intégrité physique et psychologique de mon épouse et de mes beaux-parents soit protégée, que le danger vienne de l’appareil d’État chinois, ou d’acteurs hostiles liés à des services étrangers opérant illégalement sur ce territoire.

Je vous remercie d’avance pour la gravité avec laquelle vous prendrez cette lettre, que je rends publique, et dont je conserverai copie pour les autorités françaises compétentes.

Respectueusement,

Vincent B. Le Corre
Citoyen français, résident en Chine depuis 2012

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To gain a clearer understanding of the sequence of events in this case, I invite you to view a detailed timeline at the following link:
https://www.ECTHRwatch.org/timeline/mcdonalds/
This timeline provides a comprehensive overview of the key milestones and developments.

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Vincent B. Le Corre

Je suis le témoin clé et le lanceur d'alerte dans l'importante affaire criminelle RICO (Racketeer Influenced and Corrupt Organizations Act) visant McDonald’s Corporation et ses complices pour fraudes aggravées, blanchiment d'argent, et corruption. Initialement bénéficiaire de l'anonymat accordé par la Cour européenne des droits de l'homme (Règles 33 et 47 du Règlement de la Cour), j'ai pris la décision en août 2023 de révéler temporairement mon identité. Cette décision, motivée par des préoccupations pour ma propre sécurité et celle de mes proches, a été prise malgré les risques potentiels, dans l'espoir qu'elle soit seulement temporaire et que je puisse bientôt retrouver l'anonymat.